YIL édition est un éditeur « à compte d’éditeur » fédératif créé depuis mai 2012. C’est une société commerciale en nom propre enregistrée auprès de la chambre des métiers de Quimper. Ses effectifs sont de deux personnes salariées à temps plein, un stagiaire, et plusieurs partenaires externes (web-master…). Le principe est le même que pour tous les éditeurs : éditer les œuvres graphiques (principalement de la BD, mais aussi du roman graphique, livre illustré et artbook) que les auteurs nous soumettent pour les vendre sous forme de livre papier et livre numérique.

En clair nous définissons et signons un contrat d’édition avec le ou les auteurs et nous publions leur œuvres en assumant l’édition, l’impression et la distribution des livres papier et numérique (+ quelques produits dérivés comme les affiches, ex-libris, marques pages et carte postale). La diffusion étant partagée avec notre réseau d’auteurs édités, c’est le pourquoi du mot fédératif et ce qui fait la particularité de YIL.

 

 

Mais, comment ça fonctionne une maison d’édition fédérative ? Quelles sont les différences par rapport à un éditeur traditionnel ?

Nous avons créé cette maison d’édition pour contourner les difficultés que peut rencontrer aujourd’hui un projet professionnel, semi professionnel, ou amateur à exister sous la forme d’un livre papier ou numérique.

Chez YIL nous avons choisi d’internaliser l’outil d’impression. Nous imprimons donc sur nos machines gratuitement les livres pour nos auteurs et nous leur envoyons toujours gratuitement les premières séries de 50 exemplaires pour leurs ventes directes qui sont bien mieux rémunérés en droit d’auteur que partout ailleurs, ensuite nous assurons très classiquement (c’est à dire avec un pourcentage de remise concédée et conditions de retour) toutes les ventes chez nos partenaires libraires et festivals en assumant toute la distribution (routage, stock, facturation…).

Pourquoi ce mode de fonctionnement ?

Car la principale difficulté que rencontre un éditeur est la prise de risque financier lorsqu’il veut éditer un projet. Les quantités imprimées donc les coûts d’impressions dictés par des nécessités de diffusion/distributions classiques sont assez importants et la moindre erreur (surtout au début) ne pardonne pas…

Imprimer ses albums soit même est en partie une solution à ce problème : les livres peuvent être produits en toute petites séries donc permettre à un projet d’exister en livre quelque soit sa notoriété présumée et sans risque financier majeur. La contrepartie de ce beau procédé est bien sûr une rentabilité à court terme beaucoup moins bonne que dans l’industrie. Mais nous croyons plus en la vertu, et la rentabilité, n’est pas forcement ce qui est le plus important dans un monde en plein crash économique.

Comment sont sélectionnés les projets ?

Concernant notre catalogue et ses œuvres éditées, nous ne choisissions pas, nous vérifions seulement que le projet et l’auteur aient les pré-requis et que les capacités YIL (financières et de production) du moment sont à la hauteur. Pour qu’un auteur puisse être édité chez nous il faut que son projet ait une dimension graphique conséquente, et qu’il s’inscrive dans une démarche professionnelle autonome avec un niveau qualitatif minimum. Il faut aussi qu’il accepte l’aspect « fédératif » ce qui implique de participer activement à la communication et la diffusion des œuvres du catalogue (et on le rémunère pour cet effort de diffusion).

Il n’y a donc pas à proprement parler de « ligne éditoriale » chez YIL, nous n’intervenons pas sur le contenu artistique d’une œuvre. Les auteurs chez YIL ont tous « carte blanche » dans le respect de la loi française. Ce choix peut paraître surprenant mais nous avons préféré parier sur la diversité et la « fraîcheur » des œuvres que nous éditons, dans un monde, à mon sens, de plus en plus formaté.